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Ensemble de verseuses rituelles bouddhistes en cuivre doré Japon, époque Edo (1603–1868)
Description
Ensemble rare composé d’une Naga-e Chōshi (長柄銚子), verseuse à long manche, et d’une Chōshi (銚子), verseuse à anse arquée. Réalisées en cuivre finement martelé, autrefois entièrement dorées, elles portent toutes deux un mon (blason héraldique), signe d’une commande pour un temple par une famille de haut rang.
La Naga-e Chōshi, dotée d’un long manche gravé et d’un bec latéral, était destinée à contenir et à répandre l’eau lustrale. Purifiée et consacrée, cette eau servait à effacer les souillures (kegare), à bénir les fidèles ou à délimiter l’espace rituel. Le geste du prêtre, versant l’eau dans les quatre directions ou sur l’autel, liait symboliquement le monde humain à la dimension cosmique.
La seconde, la Chōshi, de forme arrondie avec anse arquée et bec court, servait aux libations : saké, eau ou décoctions végétales offertes aux divinités et aux ancêtres. Le geste d’offrir la boisson, central dans le rituel bouddhiste, scellait un lien de respect et de continuité entre le visible et l’invisible.
La dorure originelle, aujourd’hui partiellement effacée, soulignait la sacralité de ces instruments, l’or étant associé à la lumière, à la pureté et à la présence divine. Des objets comparables sont conservés au Tokyo National Museum, notamment dans la collection Sen’en, qui illustre la variété et le raffinement des verseuses métalliques de l’époque Edo.
L’association d’une Naga-e Chōshi et d’une Chōshi dans un même ensemble exprime la complémentarité essentielle des rites bouddhiques : purifier et offrir. Ces deux pièces qui ont une très belle patine, forment un témoignage rare de la liturgie japonaise et du savoir-faire des ateliers métallurgiques de l’époque Edo.
14 x 28 x 50 cm
22 x 16 x 22 cm
Indisponible